La caractéristique nutritionnelle des confitures varie selon la nature du ou des fruits qui sont employés, ainsi que du sirop qui sera utilisé pour la cuisson.
Les confitures sont dites allégés lorsque la teneur en saccharose, sucre du sirop dans lequel cuisent les fruits, a été réduite. Afin de conserver le goût sucré, on ajoute parfois des édulcorants à la fin de la cuisson, mais ce n’est pas systématique. La confiture devient alors mi-compote mi-confiture. Ces produits se conservent moins longtemps
que la confiture classique en raison de l’absence de saccharose.
On peut séparer les confitures en trois catégories selon leur valeur énergétique :
- Confiture sans saccharose ajouté : 130 à 140 kcal pour 100 g
- Confitures allégées en sucre : 170 à 200 kcal pour 100 g selon le fruit
- Confiture traditionnelle : 200 à 250 kcal pour 100 g selon le fruit
Les confitures pour diabétiques sont fabriquées en utilisant du fructose
au lieu du saccharose pour fabriquer le sirop dans lequel les fruits cuisent.
C’est un excellent symbole que de voir comment s’est opéré le remplacement
progressif des confitures par les pâtes à tartiner. Du produit naturel à la composition relativement simple, nous sommes passés à un produit en réalité plus sucré mais dont le goût plus subtil a été exalté par des matières grasses.
Les pâtes chocolatées ont ainsi remplacé le sucre sur le pain, en tout cas dans l’esprit du consommateur, alors qu’elles remplaçaient le beurre. Le problème nutritionnel qui en découle vient de cette confusion.
Quand on consomme 2 à 3 cuillerées à café de confiture, l’apport énergétique est environ de 80 à 120 kcal. Cet apport est de 120 à 180 calories dans le cas de la pâte à tartiner, d’une composition totalement
différente puisqu’elle apporte non pas du lait comme le dit la publicité mais des matières grasses !
Toutes les recettes ont été copiées sur la pâte à tartiner de chez Ferrero
qui contient du sucre, des huiles végétales, 13 % de noisettes, du cacao maigre, du lactose et du lait écrémé en poudre. Les seules différences résident dans les matières grasses qui sont utilisées, l’équilibre général de la recette, la quantité de noisettes que l’on utilise.
Ces différences justifient les écarts de prix. Quand les produits sont moins chers, ils utilisent souvent des huiles végétales comme l’huile de palme (parfois partiellement hydrogénée, ce qui implique qu’il y a transformation des acides gras et donc probablement acides gras trans). Nous avons aussi trouvé une pâte à tartiner de premier prix contenant 2 % de noisettes et 5 % de cacao, ce qui reste extrêmement
faible.
Soulignons ici que la pâte à tartiner de chez Ferrero est quasiment la moins grasse du marché et aussi la moins calorique. Preuve que le produit de marque peut être une source de qualité. Une seule marque le concurrence, sur les deux points, c’est la marque Ivoria, mais il lui reste beaucoup de chemin à faire en ce qui concerne sa composition.
Enfin, nous ne cesserons de le répéter, ces produits s’apparentent donc au beurre que l’on mettait autrefois sur les tartines saupoudrées ensuite d’un peu de cacao. Voilà pourquoi il faut les utiliser comme tel, éviter de les manger directement dans le bocal, ce qui reviendrait à consommer du sucre et de l’huile pure à la petite cuillère, et savoir en contrôler les quantités. L’addiction à ce type de produit que décrivent
certains utilisateurs est peut-être liée au fait qu’ils sont en général plus sucrés que le chocolat.
Bien entendu, le rayon s’est enrichi considérablement en produits bio, cependant on est surpris par le fait qu’il n’en existe pas plus. Il est vrai que si le consommateur est soucieux de la saveur du produit qu’il achète, il attache une grande importance au contenant, souvenir du passé et de la chaleur du foyer familial.
Avec les confitures, nous sommes dans la sphère de l’affectif et de l’émotionnel. C’est pour cela que les pots de confiture cultivent la nostalgie
des produits faits à la maison par des êtres qui nous sont chers.
|