Il est intéressant d’observer ce tableau, car on peut en déduire un certain nombre de conclusions. Tout d’abord, on constate une stabilité impressionnante du secteur avec des moyennes nutritionnelles quasiment
sans changement depuis quatre ans et la première mouture de ce Savoir manger. On observe aussi une petite diminution des sucres simples,
de l’ordre de 15 %, et une icroscopique baisse des taux de graisses à 9,4 %. Ceci s’explique d’une certaine manière par la répartition des différentes catégories de produits dans ce secteur. On voit bien que la part des pétales est plus importante qu’il y a deux ans. Le consommateur,
probablement alerté par différentes campagnes sanitaires, a tendance à s’orienter vers ce type de produit plutôt que d’acheter les céréales fourrées ou soufflées nanties d’une moins bonne réputation. À quoi cela tient-il ? Au fait que les industriels accompagnent le consommateur en amplifiant la diversité des produits commercialisés pour augmenter leur part de marché. Il est instructif en outre d’observer une légère diminution des sucres simples, liée sans doute aux campagnes
publicitaires, ainsi qu’une discrète et légère augmentation des lipides dont nous verrons si elle continue à croître dans le futur. Ne nous leurrons pas : si ces modifications freinent l’achat de ce produit, l’industrie agroalimentaire reviendra probablement à ses anciennes recettes. L’addition de sucre et de graisses par ordre successif est souvent
la façon la plus simple de nous attirer.
Les céréales les plus caloriques et grasses sont celles fourrées au chocolat ainsi que certains mueslis et crueslis, alors que d’autres s’avèrent très maigres et beaucoup moins riches. Entre les céréales soufflées et les céréales en pétales, l’écart en valeur énergétique est très faible. La seule différence réside dans le fait que les secondes sont un peu plus fournies en protéines et un peu moins en sucres rapides,
ce qui justifie leur essor dans les linéaires. À vous de faire la différence…
De fait, l’offre en magasins s’élargit encore puisque nos tableaux sont passés de 143 à 183 produits. On constate, comme pour le pain, une évolution vers des produits complets, preuve que les préoccupations
de santé et d’amaigrissement sont au coeur des achats alimentaires.
Ou tout au moins que nous sommes réceptifs aux discours ambiants… même si aucune garantie n’existe quant à l’utilité ou l’efficacité
de ces achats. |