Les conduites boulimiques consistent en des épisodes de compulsion alimentaire (crises), au cours desquels la personne mange une très grande quantité de nourriture de manière incontrôlée. Ensuite, elle utilise des moyens pour éliminer l’excès de calories ingérées, en se faisant vomir, en utilisant des laxatifs ou des diurétiques, en faisant de l’exercice physique ou en s’imposant des restrictions alimentaires de type anorexique. Certaines personnes peuvent combiner ces différents moyens. C’est pourquoi l’entourage de la personne concernée peut tarder à prendre conscience du phénomène.
La personne souffrant de boulimie, elle, a souvent conscience du caractère pathologique de son comportement alimentaire mais a beaucoup de difficultés à en parler. La boulimie débute souvent à l’adolescence, à la puberté, ou vers 18-20 ans. 90% des boulimiques sont des jeunes filles ou des femmes. 2% de la population féminine générale et 4 à 8 % de la population féminine étudiante (soit environ 220.000 femmes jeunes) souffrent de boulimie active dans notre pays.
10% des femmes sont touchées à un moment ou un autre par des périodes alimentaires compulsives. 20 % des boulimiques souffrent d’une autre dépendance. Mais il faut aussi noter que 1% des cas de boulimie concerne les hommes. Dans 70 % des cas, les boulimiques gardent un poids normal.