Le dépistage a-t-il un rôle important à jouer pour prévenir le diabète ?
Son rôle est fondamental. Il y a une grande contradiction face à l'épidémie de diabète. D'un côté, les chiffres sont affolants : il y a 2 millions de diabétiques en France auxquels il faut ajouter 500.000 à 800.000 malades qui s'ignorent ; au niveau mondial, 190 millions de personnes sont affectées, chiffre qui devrait doubler d’ici à 2030. De l’autre côté : il y a très peu de dépistage. C'est absurde car plus on détecte tôt la maladie, si possible au stade pré-diabète, plus on peut rétablir la situation.
Dans quelles situations devrait-on se faire dépister ?
Il y a deux facteurs de risques fondamentaux de diabète : le surpoids et en particulier l’obésité androïde qui correspond à un tour de taille supérieur à 94 cm chez l’homme et à 80 cm chez la femme. Donc le premier critère, c’est le surpoids, même si on a seulement de la graisse au niveau de l’abdomen.