Ce sont des plats de viandes accompagnés de légumes ou de féculents dont les noms rappellent les plats de notre enfance, donc de notre répertoire alimentaire. Commençons par la volaille. Nous pourrons lire sur les étiquettes « Coq au vin et ses petits légumes » au rayon frais ou « Poulet sauce citron vert, purée aux patates douces » au rayon surgelé. Quand nous préparons ces plats à partir d’aliments bruts, nous voyons dans notre assiette un beau morceau de poulet entouré de ses légumes ou de sa purée nappés d’une sauce. Mais quand on regarde la composition de ces produits préparés, nous voyons bien que le premier ingrédient du Coq au vin et ses petits légumes est la pomme de terre et non le coq. Et la quantité de coq est bien faible, 30 % soit pour un plat de 300 g, 90 g de parties nobles. Pour le poulet au citron, la quantité de poulet est de 38 %, soit 114 g, mais ce poids comprend la sauce au citron vert. Au final, la quantité de poulet ne sera que de 71 g. Est-ce suffisant pour nourrir correctement un estomac affamé lors d’un déjeuner ou d’un dîner ? Il est en tout cas nécessaire de compléter ce plat avec un laitage et un fruit. Pour s’y repérer, il faut vraiment calculer le rapport protéines sur lipides (P/L). Dans le calcul des protéines, toutes les protéines, végétales et animales, sont comptabilisées. Cet indice nous permet de savoir si la quantité de protéines est suffisante pour bien nous nourrir. La moyenne du rapport P/L des 139 produits de volailles que nous avons répertoriés est de 2,4 et les écarts entre les produits vont de 0,6 à 16,6. 16 produits, soit 11 % des volailles, ont un rapport P/L inférieur à 1 et 54 produits, soit 37 % inférieur à 2. Au total c’est 48 % des produits qui ont une quantité insuffisante de protéines pour un plat principal. Choisissez un produit dont le rapport P/L est au moins supérieur à 2, ce qui vous permettra d’avoir une bonne quantité de protéines. Pour ceux qui doivent limiter leur apport en graisses, regardez bien la quantité de lipides. Il existe un écart très important entre le plus maigre, avec 1 g de lipides pour 100 g de produit, et le plus élevé, à plus de 12 g ce qui représente pour 300 g de produits 36 g de graisses, soit plus de 3 cuillerées à soupe d’huile. Enfin sachez que les produits de conserve et surgelés sont moins caloriques que les produits frais sous vide. Pour le porc, il y a beaucoup moins de produits : 29. La valeur calorique moyenne des produits est légèrement supérieure à celle des volailles, 137 kcal aux 100 g contre 121. Et de manière surprenante la quantité de lipides n’est pas très élevée, 6 g contre 4,7 g. Mais il existe une différence entre les produits frais, plus caloriques, que les produits en conserve. 8 produits, soit 27 %, ont tout de même un rapport P/L inférieur à 1. Le veau, qui est une viande maigre, est tout à fait comparable du point de vue nutritionnel à la volaille et les quantités de viandes utilisées dans les plats étant assez faibles, on ne trouve pas de différence calorique. Les produits frais sont 20 % plus caloriques en moyenne que les produits en conserve. Un seul produit sur les 25 a un rapport P/L inférieur à 1.
L’appellation des produits à base de boeuf est trompeur. Comment peut-on appeler « Boeuf sauce et pomme de terre » un plat dont le premier ingrédient est la pomme de terre à plus de 50 %. On devrait le nommer « Pomme de terre avec du boeuf sauce barbecue » ! Pourtant ce sont des produits qui peuvent bien nourrir et calmer la faim pour un prix très raisonnable.
Le côté positif de ces préparations est leur taux calorique faible, tous produits confondus, 113 kcal pour 100 g avec un taux faible de lipides et un bon rapport P/L de 2,1. Six produits sur les 29 ont un rapport P/L inférieur à 1. Les produits en conserve sont beaucoup moins caloriques que les produits frais (moins 27 %). Les produits surgelés sont entre les deux.
Un seul produit dénote de l’ensemble, la Kefta de boeuf et semoule Cyril Lignac avec seulement 20 % de viande de poulet et un P/L à 0,63.
Pour les moussakas, on retrouve des différences caloriques très importantes allant de 98 kcal aux 100 g à 160 calories et des rapports P/L inférieurs à 1 sauf pour un produit, la Moussaka aubergine surgelée de Casino. Cette différence est due surtout à la teneur en graisses des produits. Les produits maigres utilisent du boeuf entre 12 % et 14 % de la quantité totale du produit et les produits plus caloriques de l’agneau confit.
Encore une curiosité pour les plats au mouton ou à l’agneau. Ils devraient être gras mais ce n’est pas le cas, car la quantité de viande utilisée est faible.
Le lapin est une viande très maigre et l’on retrouve ses caractéristiques dans les plats préparés qui en contiennent. Moins de 4 g de lipides en moyenne pour ces produits. Un record ! Et la conserve est encore moins calorique que le frais. |